Sculpture Binaire
- Creative Fields Réalisation Urbaine
Lorsque l’entreprise EVS m’a demandé de lui remettre un projet évoquant l’écriture binaire, j’ai tout de suite été emballé à l’idée, au moins d’y réfléchir, par le fait que j’ai toujours apprécié les codes tels que le morse, le braille, le langage des sourds et muets ainsi que toutes les formes d’écritures permettant aux hommes de communiquer.
Avec quelque appréhension quant même, car dans le cas de ce qu’on appelle l’écriture électronique binaire que l’ingénieur Konrad Zuse a mis au point à la fin des années trente et qui a bien entendu évolué depuis, il s’agit d’un système d’une simplicité radicale, on l’a même comparé à un alphabet morse pauvre, mais permettant une infinité de message d’une grande complexité.
En gros, l’électronique ne sait traiter que des codes binaires, soit des séquences composée de 0 ou de 1 : le courant passe ou ne passe pas. Il y a donc une sorte de dématérialisation de l’objet ou du symbole qui confère à l’écriture informatisée des caractéristiques d’interactivité, de mobilité et une vitesse de traitement qui, à l’échelle de la lecture humaine, paraît instantanée.
Bref, j’ai opté pour une certaine sobriété de l’objet ou les pleins et les vides qui articulent des 0 et des 1 dialoguent avec l’architecture du bâtiment ainsi que son lieu d’implantation. Le choix des matériaux a été dicté par le souhait de faire référence à certaines combinaisons de matériaux fréquemment utilisés en informatique, soit dans ce cas précis, du cuivre, de l’aluminium et de l’acier inox.
Daniel Dutrieux, 1999
Parc Scientifique du Sart -Tilman, Ougrée, 1999
Une Sculpture Binaire pour les abords de la Société EVS